La xylogravure, ou gravure sur bois, est la
technique la plus ancienne. L'artiste enlève, dans une planche,
ce qui devra rester en blanc après l'impression.
L'encre est appliquée en surface, et sera transférée
sur le papier par pression au moyen d'un "frotton" (au
Moyen Age), d'un "baren" (en Asie) ou d'une
presse (en Europe dès la Renaissance).
Les oeuvres les plus anciennes connues remontent à 1370 environ
en Europe. Elles furent créées par des moines, et
pour un usage de pédagogie. Elles reproduisaient des scènes
de la Bible destinées à être commentées
aux populations illettrées et donnant naissance à une longue
tradition de colporteurs d'images puis de livres bon marché.
Se heurtant au départ à la méfiance vis-à-vis
du support papier et à l'opposition des enlumineurs, cette
technique a fini par triompher et a trouvé son apogée grâce
à l'invention des caractères d'imprimerie mobiles
et de la presse.
Dès lors, la confection du texte et des illustrations
fut séparée, et le livre sous sa forme actuelle naquit.
Le besoin, par la suite de reproduire un grand nombre d'exemplaires et
d'avoir donc une base plus solide, a amené au fil des siècles
les imprimeurs à utiliser le métal (plomb ou zinc)
au lieu du bois et maintenant le nylon.
De nombreux artistes ont utilisé à leur tour cette technique,
grâce à sa simplicité d'utilisation. Une gouge et une
surface plane de bois suffit. Le bois peut être remplacé
par du linoléum qui permet d'autres effets.